Fiscalité & finance : zoom sur les fonds communs de placement dans l’innovation

Vous projetez d’intégrer dans votre patrimoine d’actifs un investissement financier qui, en même temps, vous permettra de réduire votre impôt sur le revenu ? Optez pour les fonds communs de placement dans l’innovation ou FCPI, qui invitent à investir dans le capital des PME. Nous allons détailler ce fonds de placement dans cet article, et définir à quel type d’investisseur il est le plus adapté.

Le choix de la PME

Pour que l’investisseur soit éligible à ce placement à caractère défiscalisant, il doit choisir avec soin la PME éligible :

  • celle-ci doit exercer dans le secteur de l’innovation, qu’il s’agisse d’innovation technologique, environnementale, médicale ou autre. Certains secteurs sont également déclarés secteurs innovants désormais, comme ceux relatifs au recyclage et à la prise en charge des seniors (par exemple dans le domaine de la Silver économie). C’est Oséo qui définit le caractère innovant du placement. En résumé, l’innovation doit réserver une importante partie du budget de la PME dans le développement et les recherches. La PME ne doit pas avoir réalisé un chiffre d’affaires ou un bilan annuel supérieur à un certain montant.
  • le nombre de salariés ne doit pas franchir la barre des 250 employés
  • la PME doit être en phase de croissance, et être une société non cotée

Toujours est-il qu’il est important d’obtenir la validation du dossier avant de se lancer dans l’investissement proprement dit.

Quels avantages pour l’investisseur ?

Le plus par rapport à l’investissement en FCPI pour l’investisseur est la réduction d’impôt dont le taux est de 25% du montant investi. De plus, celui-ci est exonéré de l’impôt sur la fortune immobilière, puisque l’IFI ne considère plus désormais les actifs financiers.

L’investisseur par ailleurs a la possibilité de diversifier son patrimoine en y plaçant son actif à support financier. Il n’est pas recommandé d’injecter plus de 15% de son capital dans les fonds d’investissements tels que les FCPI et les FIP.

Le FCPI, pour quel investisseur ?

Il faut avoir bien étudié le profil de l’investisseur avant qu’il ne se lance dans ce type de placement. En effet, celui-ci est risqué, pour plusieurs raisons :

  • la fragilité financière de l’entreprise : son chiffre d’affaires n’est pas aussi élevé que celui des grandes entreprises ayant percé dans leur propre domaine
  • le caractère innovant du domaine dans lequel la PME se lance : la réussite du projet n’est pas garantie, et la PME peut faire faillite à tout moment
  • la durée du placement qui est de cinq ans : aucune sortie de l’investisseur n’est autorisée avant cette échéance

Par conséquent, le FCPI cible un certain type d’investisseur : celui qui souhaite effacer une importante partie de son imposition, et celui qui est prêt à s’exposer à des risques de perte en capital.

La composition du fonds et le mode de souscription

Les valeurs mobilières composent essentiellement les FIP, à hauteur de 60% à 65%, par exemple des obligations et des actions. Le reste peut être constitué de SICAV ou sociétés d’investissement à capital variable qui donnent lieu à une gestion déléguée car prises en main par des opérateurs spécialisés.

La souscription se fait auprès d’organismes bancaires ou de conseillers en gestion de patrimoine. Certaines plateformes en ligne proposent également des FCPI. Attention, bien comparer les frais qui seront éventuellement prélevés, tels les droits d’entrée et les taux de frais annuels.

Envie d’en savoir davantage sur les FCPI et sur les atouts qu’ils proposent ? Rendez-vous sur euodia.fr, le site des experts qui vous conseillent dans l’optimisation de votre fiscalité. Vous y trouverez un simulateur d’impôts en ligne, invitant à de multiples simulations qui vous permettront éventuellement de rectifier la composition de votre portefeuille de patrimoine.

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